

Christophe Blanchot
Financière de l’Oxer
Le Point des gérants | 13 septembre 2018 | Editorial
Vigilance
Les investisseurs redoutent toujours les mois de juillet et d’août, souvent théâtre de mouvements fortement amplifiés par des volumes plus réduits.
Une période estivale rassurante
Cette année il n’en fut rien car, après la belle progression des marchés en juillet, ces derniers ont reflué en août, offrant à la fin des deux mois un gain proche de 1%.
La période estivale a donc été rassurante, dynamisée par les publications de résultats des entreprises pour le compte du deuxième trimestre. Sur l’indice large STOXX Europe 600, ce sont 60% des publications qui sont ressorties supérieures aux attentes.
Ce chiffre témoigne de la vigueur de l’économie mondiale qui reste portée par les Etats-Unis dont la croissance pour le second trimestre a été impressionnante, par la réussite du gouvernement chinois à mainte-nir sa croissance entre 6 et 7% et par une Europe dont les indicateurs avancés lais-sent présager une deuxième partie d’année qui viendra compenser la première qui a été entachée d’éléments perturbants.
Pourtant, il existe une réelle fracture entre les performances boursières de ces trois zones puisque la Chine abandonne 7% de-puis le début de l’année, l’indice STOXX Europe 600 est à l’équilibre et le Standard & Poor’s s’envole de presque 9% !
Fracture entre les grands zones
La Chine souffre énormément des différentes taxations mises en place entre elle et les Etats-Unis alors qu’aucun apaisement ne semble se profiler. De son côté, l’Europe doit à nouveau faire face à des dangers d’ordre politique constitués par le dossier italien dont le nouveau gouvernement est en pleine discorde avec la BCE, mais aussi aux menaces prégnantes de guerre commerciale avec les Etats-Unis.
Dès lors il apparaît, sans aucune contestation, que le grand gagnant est bel et bien M. Trump. En effet, si New-York, intrinsèque-ment, mérite pleinement d’être en hausse en raison de la robustesse de son économie, les multiples tweets et autres déclarations de la guerre commerciale du Président américain ont provoqué une fuite des capitaux des zones visées et le rapatriement de ces derniers sur les marchés américains, ce qui a alimenté la poursuite de la hausse des indices !
En ce sens, dans un contexte marqué par le vote du budget en Italie à la fin du mois de septembre, et dans la mesure où nous voyons mal M. Trump changer radicalement de discours à quelques semaines des élections de mi-mandat, la volatilité devrait rester de mise, amenant à redoubler de vigilance.
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